Faire le point sur les programmes d’accompagnement des jeunes exerçant dans le domaine agropastoral au Cameroun, pas moins que trois ministres pour tenir le micro, le temps d’une conférence de presse. Au détour du colloque international sur l’entrepreneuriat agropastoral jeunes tenu au Palais des Congrès de Yaoundé ce 1er mars 2019, Gabriel Mbairobe choisit de faire entendre la voix des faits.
Sur la foi de ceux-ci, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) montre combien les pouvoirs publics ont, depuis des années, intégré la connexion des jeunes aux systèmes et marchés dans la perspective d’une meilleure intégration socio-économique. Avec l’appui du Fonds international de développement agricole (FIDA), c’est plus de 1300 jeunes qui se frottent les mains, grâce au Programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes, PEA-jeunes. « Le gouvernement, par ma voix, s’engage à continuer sur cette lancée qui étale ses résultats au grand jour », scande le Minader.
Feuille de route
Et déjà, un programme d’activités est arrêté. Pour Gabriel Mbairobe, au courant de cette année, le PEA- jeunes prévoit incuber 1000 entreprises des jeunes porteurs de projet agricoles, et 1500 pour 2020. Il s’agit de passer à l’échelle de 540 entreprises jeunes dans le domaine agropastoral créées par les jeunes et accompagnées par le PEA-jeunes d’ici 2021. En même temps qu’il va aller au-delà des zones d’intervention établies à ce jour (Centre, Sud, Littoral et Nord-Ouest), le projet compte élargir l’assiette des bénéficiaires vers d’autres horizons.
Ce qui a motivé le représentant du Fonds international de développement agricole (FIDA) pour l’Afrique centrale, Bernard Hien, à réitérer son engagement à œuvrer aux côtés du Cameroun dans le cadre du projet en tant que partenaire technique et financier. « Les jeunes sont en réalité les commanditaires et les acteurs de leurs actions. À ce titre, nous avons développé un ensemble de valeurs, de démarches et d’outils pour guider l’action et pour les accompagner, depuis l’idée du projet jusqu’à sa réalisation, en toute responsabilité», dit-il.
C’est d’ailleurs l’avis du Dr Taïga, qui en profite pour dresser le profil des bénéficiaires du projet. Le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) insiste sur la disponibilité des pouvoirs publics et ses partenaires. «Nous sommes dans une approche d’agro-incubation. Cela consiste à sélectionner des jeunes, à les aider à faire émerger des idées de business et à les faire murir. Ils préparent leurs plans d’affaires, lesquels sont financés par un don et un crédit. Ils sont mis en relation avec une institution financière. Ils créent leurs entreprises et sont suivis pendant deux à trois ans pour s’assurer que l’entreprise est rentable», explique-t-il.
De son côté, Henri Eyebe Ayissi, le ministre des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières, clame que le gouvernement a adapté sa politique d’accès aux terres aux enjeux. Selon lui, l’État mobilise à bon escient les leviers à sa disposition pour allouer plus efficacement le foncier, afin qu’il soit capable de répondre aux aspirations des jeunes.
Source : Journal Intégration (Jean-René Meva’a Amougou)
N.B : l’image est de l’équipe communication